Alimentation du bébé de 10 mois : ce qu’il faut savoir

À 10 mois, votre bébé est déjà un « grand » : il est capable de se tenir assis, commence à crapahuter et à explorer le vaste monde. Côté assiette, ses besoins évoluent et ses envies aussi ! Voici ce qu’il faut savoir.

À partir de 10 mois, l’introduction des morceaux

Ça y est, la diversification alimentaire a été mise en place, et votre bébé est tout à fait familiarisé avec les purées lisses qu’il dévore deux fois par jour. Il est désormais prêt à continuer la découverte de nouveaux goûts et surtout de nouvelles textures. Car aux alentours de 10 mois, le bébé a bien souvent déjà 4 à 8 petites dents – des incisives en premier – et dans les deux à trois mois qui suivent, les premières molaires devraient percer.

Vers 10 mois, le bébé est prêt pour l’intégration de morceaux fondants dans ses plats, indique Aurélia Bardot, diététicienne spécialisée dans l’alimentation de l’enfant.

Légumes bien cuits en morceaux, fruits très mûrs et fondants mais aussi les textures hachées finement ou écrasées à la fourchette, peuvent être mélangées à la purée de l’enfant. Ils adorent essayer de les attraper avec les doigts : laissons-les faire, ça attise leur curiosité, leur rend les repas plus agréables et développe leur motricité fine. Ils auront ensuite bien le temps d’apprendre à manger proprement !

Quels nouveaux aliments donner à un bébé de 10 mois ?

À partir de 10 mois, le bébé peut quasiment manger les mêmes aliments que les adultes, alors profitons-en parce qu’il est encore à un âge où il accepte tout ! « La néophobie alimentaire n’arrive que plus tard, vers un an et demi ou deux ans : l’enfant se met à bouder une grande catégorie d’aliments, essentiellement ceux dont il n’a pas l’habitude », explique Aurélia Bardot.

Tous les légumes sont les bienvenus dans son assiette même les plus forts en goûts et les plus fibreux. Idem côté fruits : on peut désormais les laisser savourer les fruits rouges – myrtille, mûre, framboise – qu’ils pourront même manger crus s’ils sont bien mûrs.

Les enfants peuvent aussi manger de l’œuf et la majorité des viandes et des poissons. Les céréales contenant du gluten sont elles aussi autorisées, et notamment le fameux croûton de pain qu’ils prendront plaisir à mâcher longuement. Enfin, on peut commencer à cet âge-là à proposer des fruits à coque au bébé, à condition qu’ils soient écrasés finement ou en purée.

Quels aliments ne pas donner à un bébé de 10 mois ?

Mais si une majorité d’aliments sont désormais autorisés à l’enfant de 10 mois, restent néanmoins quelques interditset d’autres dont il est souhaitable de limiter les quantités.

« Le lait, les viandes, les poissons et les œufs crus ne doivent pas être proposés à l’enfant de moins de 3 ans en raison des risques de toxoplasmose », insiste la nutritionniste. On attend donc avant de proposer à son enfant : des mousses au chocolat maison, du steak tartare, du carpaccio, du saumon cru, des sushis, des charcuteries crues ou encore des fromages au lait cru.

Le miel ne sera proposé qu’à partir d’un anet toujours pasteurisé, pour éviter les risques de botulisme.

On évite le seul de table et le sucre

« On évitera également le sel de table et le sucreainsi que les aliments qui en sont riches : sucreries, gâteaux, boissons sucrées, laitages sucrés, fromage, charcuteries cuites, biscuits salés… », précise Aurélia Bardot.

Le sel est un exhausteur de goût qui modifie la perception du goût des aliments : on préfère donc que le bébé apprenne à aimer les aliments et les plats sans sel. Par ailleurs, ses reins ne sont pas encore suffisamment matures pour éliminer de grandes quantités de sel. Quant au sucre : sa consommation précoce dans l’enfance favoriserait les risques de maladies cardiovasculaires à l’âge adulte.

Quelle quantité de nourriture pour bébé 10 mois ?

Si l’équilibre alimentaire ne se fait pas sur une journée et que le bébé peut réguler sa consommation d’aliments sur plusieurs jours en fonction de son appétit, on peut quand même avoir une indication sur la quantité de nourriture et les apports moyens dans les différents groupes d’aliments. « Il est important de ne pas faire de » forcing « à son enfant pour qu’il finisse son assiette, ni de le limiter s’il a encore faim : les jeunes enfants savent très bien se réguler et le repas doit rester un moment convivial et de plaisir », insiste la nutritionniste.

Par jour et à titre indicatif, un enfant entre 10 mois et un an aura à peu près besoin de :

  • 350 g de purée : moitié légumes, moitié féculents ou céréales infantiles. Riz/courgettes, pommes de terre/carotte, semoule fine/brocolis… ;
  • 1 à 3 compotes ou fruits mûrs écrasés ou fondants : bananes, fruits rouges, kiwis, pêches, abricots ;
  • 20 g de viande, poisson ou œuf : à savoir l’équivalent de 3 cuillères à café ou d’ ½ œuf. « On recommande de proposer du poisson environ deux fois par semaine, en alternant les poissons gras et les poissons maigres », indique la nutritionniste ;
  • Une cuillère à soupe d’huile par jour : soit l’équivalent d’une cuillère à café par repas. L’huile de colza peut être ajoutée après la cuisson, et être alternée avec de l’huile d’olive qui supporte bien la cuisson. « On peut occasionnellement remplacer l’huile par une noisette de beurre ou une cuillère à café de crème fraîche », précise la nutritionniste.

Quels sont les besoins en produits laitiers à 10 mois ?

L’enfant de 10 mois a beau manger de plus en plus varié, ses besoins en lait restent élevés. « Entre 10 mois et un an, le bébé a besoin d’au minimum 500 mlj lait infantile par jour, et en moyenne de 800 ml », indique la nutritionniste. S’il est allaitéil peut continuer à boire à la demande.

À noter : jusqu’à un an, bébé continue de boire un demi-litre de lait par jour (lait maternel ou de 2e âge).

Et les yaourts ?

En grandissant et en diversifiant leur alimentation, certains enfants se mettent à refuser le biberon, ce qui rend plus difficile le respect des besoins en produits laitiers. Les yaourts peuvent alors être une bonne alternative au lait maternisé. « Il est alors souhaitable de choisir des yaourts au lait infantile, qui sont à la fois plus riches en fer et en acides gras essentiels et moins riches en protéines » précise Aurélia Bardot.

Menu type à 10 mois : détail des repas de la journée

Voici un aperçu des repas de la journée à donner à un bébé de 10 mois.

Quel petit-déjeuner à 10 mois ?

Allaitement, ou un biberon de lait deuxième âge : entre 200 et 250 ml.

Puis selon l’appétit :

  • Et fruit ou une compote ;
  • Ou un biscuit infantile, un boudoir ou un quignon de pain.

Quel déjeuner à 10 mois ?

  • Purée de légumes avec des morceaux fondants + des féculents bien cuits mais non mixés : environ 200 g ;
  • Trois cuillères à café de viande ou de poisson ou ½ œuf dur ;
  • Une cuillère à café d’huile ou autre matière grasse ;
  • Et yaourt, fromage blanc ou petit-suisse au lait infantile.

Éventuellement au déjeuner et selon l’appétit : un fruit cuit ou bien mûr ou en compote.

Quel goûter à 10 mois ?

  • Et fruit cuit ou bien mûr ou en compote ;
  • Et yaourt au lait infantile,

Éventuellement au goûter et selon l’appétit, on peut donner un biscuit infantile ou un gâteau de type boudoir.

Quel repas du soir à 10 mois ?

  • Purée de légumes avec des morceaux fondants + des féculents bien cuits mais non mixés : environ 150 g ;
  • Une cuillère à café d’huile ou autre matière grasse ;
  • Allaitement, ou un biberon de lait 2e âge de 200 à 250 ml.

« Il n’est pas souhaitable de donner de la viande, du poisson ou des œufs deux fois par jour, donc si l’enfant en a eu à midi, il peut s’en passer au dîner », indique la nutritionniste.

DME : la diversification alimentaire menée par l’enfant

Certains parents proposent à leur enfant de manger de façon autonome : on parle alors de diversification menée par l’enfant. Généralement mise en place dès l’âge de 6 mois, il est toutefois possible de la proposer plus tard, vers 10 mois.

La DME permet au tout petit de stimuler ses sens et sa motricité fine, et elle l’incite à respecter sa faim et sa satiété et à se réguler parfaitement.

« La DME est un très bon mode d’alimentation pour le bébé, qui permettrait selon les études de limiter les risques d’obésité », ajoute la nutritionniste.

Le principe ? Proposer à l’enfant – préalablement bien installé sur sa chaise haute et toujours surveillé par un adulte – les aliments en bâtonnets ou en morceaux qu’ils peuvent saisir à la main. Les aliments doivent être suffisamment fermes pour ne pas s’écraser dans leur main, et suffisamment fondants pour être avalé facilement.

Parmi la liste non exhaustive des aliments qui s’y prêtent bien :

  • Les brocolis en fleurette ;
  • Les bâtonnets cuits de carotte ou de courgette ;
  • Les « frites » de pommes de terre ou de patate douce au four avec une cuillère à café d’huile
  • Du pain un peu dur ou des galettes de riz ;
  • Des bananes;
  • Des quartiers d’orange sans peau ;
  • Des fruits bien mûrs en morceaux ;
  • Des morceaux de viande cuits tendres ;
  • Du poisson, en veillant à retirer toutes les arêtes ;
  • Des morceaux d’avocat,

L’huile peut être vaporisée directement sur les légumes cuits. « Il faut laisser les enfants manger avec les doigts sans avoir peur qu’ils s’en mettent partout », insiste Aurélia Bardot.

Faut-il donner uniquement du bio à cet âge-là ?

Sans pesticides, ni produits chimiques et ni OGM : les produits issus de l’agriculture biologique sont forcément un choix à privilégier pour le tout-petit, plus fragile que l’adulte et en pleine croissance. Il ne faut cependant pas diaboliser tout ce qui n’est pas bio : il ne faut pas oublier que les aliments infantiles sont soumis à une réglementation très stricte qui garantit leur composition nutritionnelle et leur qualité.

Les fruits et légumes frais et de saison non bio peuvent tout à fait être proposés au bébé : il est alors préférable de bien les laver et de les éplucher, les éventuels pesticides étant concentrés dans la peau.

Des risques de carences ?

Le lait maternel contient très peu de fer, et peut ne pas suffire à couvrir les besoins en fer du bébé de 10 mois. « Il contient en revanche de la lactoferrine qui permet l’augmentation de l’absorption du fer des aliments » précise la nutritionniste. On peut donc conseiller à l’enfant allaité des aliments riches en fer tels que boudin, abats, viande, poisson ou légumineuses, et leur proposer au cours du même repas des aliments riches en vitamine Cqui facilite l’absorption du fer.

« Les bébés encore allaités devront prendre un supplément en fer, car le lait maternel en est pauvre alors que le lait deuxième âge en est enrichi », précise la nutritionniste.



#Alimentation #bébé #mois #quil #faut #savoir

Source link

Code promo SCHOOL20

Laisser un commentaire