L’alcool perturbe-t-il le sommeil ?

Vous appréciez les apéros entre amis le soir avec un ou plusieurs verres de bière, de Prosecco, ou d’un alcool plus fort comme le whisky ou la vodka. Vous buvez, de temps en temps, un ou deux verres de vin au déjeuner ou au dîner.

Le site Ameli.fr rappelle les valeurs repères de consommation d’alcool : “la valeur repère chez l’adulte, quel que soit le sexe, a été établie à 10 verres d’alcool standard par semaine, maximum, sans dépasser 2 verres standard par jour. Ces mêmes experts recommandent d’avoir des jours dans la semaine sans consommation et, pour chaque occasion de réduire la quantité totale d’alcool bue, de boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau.”

Lorsque la boisson est bue à jeun, la concentration d’alcool dans le sang est maximale au bout de 45 minutes, et de 90 minutes si l’alcool est consommé au cours du repas. Il ne lui faut que quelques minutes pour se diffuser dans l’organisme jusqu’au cerveau.

L’impact de l’alcool sur l’organisme s’opère en deux temps : « dans les minutes ou les heures qui suivent la consommation d’alcool, l’endormissement est favorisé car il agit comme un sédatif au niveau du système nerveux et du cerveau, explique Aurore Lavergnat, diététicienne-nutritionniste. Le temps d’endormissement est plus rapide et se fait en sommeil profond. »

Comme l’a expliqué précédemment Aurore Lavergnat, dans un premier temps l’alcool endort. C’est pourquoi, il est important de ne pas consommer d’alcool lorsqu’on prend des médicaments qui réduisent la vigilance. C’est le cas des somnifères, mais également des analgésiques, des antidépresseurs, des antiallergiques…

« La consommation régulière d’alcool entraîne une nette diminution de la sérotonine, prévient la diététicienne-nutritionniste, ce qui peut augmenter le risque de déprime, de mal-être psychologique, voire de dépression. »

Après avoir favorisé l’endormissement, l’alcool a un autre effet sur le sommeil. Lequel ?

« La consommation d’alcool perturbe les cycles du sommeil, avertit la diététicienne-nutritionniste. jel diminue le temps de sommeil paradoxal, qui est celui qui régule les émotions, l’information, les rêves. » La perturbation des cycles de sommeil peut donc entraîner des cauchemars, un sommeil fragmenté et donc une nuit moins récupératrice.

Vous avez l’impression de ronfler davantage lorsque vous buvez de l’alcool. Ce n’est pas qu’une impression ! « La consommation d’alcool entraîne un relâchement des muscles, ce qui peut provoquer des ronflements », prévient la diététicienne-nutritionniste.

Environ 40 % des adultes ronflent de manière occasionnelle ou régulière. Ces ronflements qui provoquent un bruit rauque dû à la vibration anormale du pharynx lors de l’inspiration entraînent une fatigue diurne et une baisse de vigilance.

La consommation d’alcool n’entraîne pas que des ronflements. « Elle peut aussi aggraver une apnée du sommeil à cause de la détente des muscles de la gorge et particulièrement de la langue qui obstruent les voies respiratoires »avertit Aurore Lavergnat.

Autres désagréments de la consommation d’alcool : plus de transpiration corporelle et une élévation du rythme cardiaque.

Les méfaits de l’alcool ne se résument pas uniquement à des problèmes de sommeil. L’alcool a également un retentissement néfaste sur le plan de la digestion.

Boire de l’alcool n’hydrate pas le corps, bien au contraire ! « Effectivement, si l’on ne boit que de l’alcool, l’organisme n’est absolument pas hydraté »alerte Aurore Lavergnat. C’est pourquoi, pour chaque verre d’alcool bu il est vivement conseillé de boire au moins deux verres d’eau.

« Il est également conseillé de ne pas boire d’alcool après l’heure du déjeuner », préconise la diététicienne-nutritionniste.

De toute façon, n’oublions pas que l’alcool doit toujours être consommé avec modération !