Ramadan : bien gérer la rupture du jeûne

Le Ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam inscrits dans les versets coraniques du prophète Mohammed. Il rend obligatoire le jeûne sur une période comprise entre vingt-neuf et trente jours selon le calendrier lunaire. Chaque année, cette période est avancée d’environ onze jours pour suivre au plus près ce calendrier.

C’est quoi le ramadan exactement ?

Durant ce mois du ramadan, les pratiquant(e) s ne doivent ni manger, ni boire, ni avoir de relations sexuelles du lever jusqu’au coucher du soleil. Certaines personnes sont cependant dispensées de jeûne lorsque cela peut aggraver leur état de santé :

  • Les enfants en bas âge ;
  • Les voyageurs ;
  • Les personnes âgées ;
  • Les personnes malades ou ne disposant pas de toutes leurs facultés mentales ;

Les femmes enceintes ou allaitantes en bonne santé peuvent envisager de jeûner. « Cependant, il est important que la décision de jeûner soit prise individuellement en consultation avec un prestataire de soins de santé, en tenant compte de la gravité du risque encouru », indique l’OMS (source 1).

Lorsque le jeûne est rompu de manière volontaire ou involontaire, les jours non jeûnés doivent être soit rattrapés plus tard sur une période plus longue, soit compensés par un don aux pauvres.

C’est vrai que c’est difficile, les journées de jeûne sont longues, expliquait Dalil Boubakeur, le recteur de la grande mosquée de Paris, lors d’un précédent ramadan. De façon générale, il recommande aux musulmans de faire de ce mois un mois de retraite physique, de repos.

D’un point de vue médical, les principaux risques du jeûne sont d’affaiblir l’organisme, de provoquer des malaises ou la déshydratation dans la journée. Afin d’éviter ces désagréments, il est essentiel de savoir bien manger dès la rupture du jeûne.

Coupure du jeûne : quand et comment la faire ?

L’Iftar, aussi appelé Ftour, est le nom donné au repas du soirle moment de la rupture du jeûne. L’heure de rupture du jeûne varie chaque jour d’une à deux minutes en fonction du coucher du soleil.

À ce moment-là, il n’est pas question de prendre un repas de rupture gargantuesque pour être certain de tenir jusqu’au lendemain. Au contraire, le Dr Alain Delabos, nutritionniste et inventeur de la chrononutrition®, auteur de La chrononutrition spécial ramadanrecommande de prendre trois collations à différents intervalles pour compenser les quatre repas pris normalement dans une journée.

  • Au coucher du soleil, plutôt en hiver, le goûter : il faut commencer par un goûter composé de produits naturellement sucrés comme des figues, des dattes, du melon, des graines, des noix ou des noisettes, des compotes ou des salades de fruits. « Les sucres rapides contenus dans les pâtisseries ne stockent pas correctement l’eau. Elle n’est donc pas utilisée correctement par la suite. Une à deux fois par semaine, on peut tout de même se faire plaisir. Pareil avec le chocolat noir », précise le Dr Delabos ;
  • Avant d’aller se coucher, le dîner : au menu, un potage ou un bouillon léger pour favoriser l’hydratation durant la nuit. On peut accompagner le repas de fruits de mer, de poisson, de viande blanche et de légumes ;
  • Les gros repas causant des brûlures d’estomac et de l’inconfort, l’OMS conseille également de manger lentement et en quantité adaptée à ses besoins. « Essayez de bouger le plus possible et d’être actif le soir, par exemple en faisant une promenade quotidienne régulière » ;
  • Avant le lever du soleil, le déjeuner : c’est le repas le plus important car le seul permettant de tenir durant tout le jeûne. Le mieux est d’associer dans une soupe trois ingrédients : la viande, le fromage et des féculents… ce qui donne la « chorba » dans les familles algériennes. Le plat marocain « harira » répond aussi aux mêmes critères de consistance.

Comme ce repas est pris très tôt le matin, je conseille aux pratiquants de se rendormir juste après si possible. En effet, un repas comme celui-ci ne se digère pas pendant le sommeil. Au réveil, on aura donc gagné trois ou quatre heures d’énergie, ce qui n’est pas négligeable dans la journée, rappelle le Dr Delabos, médecin nutritionniste et inventeur de la chrononutrition®.

Ramadan : quelles recommandations pendant la journée ?

Il faut à tout prix éviter de parler trop car cela crée une dépense énergétique tout en augmentant sa déshydratation. Le mieux est de profiter des pauses de la journée pour se mettre au calme, se détendre et se reposer. Dr Delabos

L’OMS donne les recommandations suivantes :

  • « Buvez beaucoup d’eau (au moins 10 verres) et consommez des aliments hydratants tels que la soupe, la pastèque et la salade verte ;
  • Évitez les boissons caféinées telles que le café, le thé et le coca-cola, car la caféine peut provoquer chez certaines personnes un besoin d’uriner plus fréquent, ce qui peut entraîner une déshydratation. N’oubliez pas non plus que les boissons gazeuses contenant du sucre ajouteront des calories à votre alimentation ;
  • Restez à l’abri du soleil lorsque les températures sont élevées. Demeurer dans un endroit frais et ombragé est important ;
  • Rechargez vos batteries en prenant un Iftar sain et équilibré ».

Les musulmans célèbrent la fin du jeûne autour d’un repas lors de l’Aïd-el-Fitr. À cette occasion, les familles musulmanes préparent des pâtisseries en grand nombre. À consommer avec modération !

Pour les diabétiques de type 2 qui veulent jeûner pendant le ramadan

« Le jeûne en cas de diabète peut entraîner des complications telles qu’une faible glycémie, une glycémie élevée, une déshydratation, une acidocétose diabétique chez les personnes atteintes de diabète de type 1 », indique l’OMS.. On conseille donc généralement aux personnes atteintes de diabète de type 1 de ne pas jeûner.

« Les personnes atteintes de diabète de type 2 et d’hypertension dont l’état est contrôlé, que ce soit par le biais d’un régime alimentaire ou de médicaments, peuvent être en mesure de jeûner », poursuit l’OMS.

Une consultation médicale est vivement recommandée, si possible un à deux mois avant le début du ramadan. Certains médicaments antidiabétiques peuvent en effet augmenter le risque d’hypoglycémie pendant le jeûne. Le médecin peut décider de réévaluer la posologie des différents traitements.

Durant le ramadan, la surveillance glycémique doit également être renforcée, afin de prévenir toute complication liée aux modifications du comportement alimentaire.

Vous pouvez suivre les conseils de la Fédération Française des Diabétiques pour prendre soin de sa santé durant le ramadan (source 2).

Quand commence le Ramadan en 2024 ?

Le ramadan 2024 devrait débuter le lundi 11 mars et se terminer autour du 9 avril.



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