Nicholas Rossi, dont le nom légal est Nicholas Alahverdian, est accusé du viol d’une femme de 21 ans à Orem, dans l’Utah, en 2008, ont indiqué les procureurs. Il n’a été identifié comme suspect qu’une décennie plus tard en raison d’un arriéré de kits de tests ADN au laboratoire criminel de l’État de l’Utah.
Rossi, 36 ans, a été extradé d’Écosse au début du mois. Il s’est identifié mardi comme Arthur Knight Brown et a donné une date de naissance en anglais britannique – en indiquant d’abord le jour, suivi du mois et de l’année – qui est différente de celle de Rossi, a rapporté KSTU-TV.
Il est sorti de prison par vidéo portant un masque à oxygène et n’a pas plaidé coupable lors de sa comparution initiale devant le tribunal. Il était parfois difficile à comprendre et devait lever le masque pour se faire entendre.
La procureure adjointe du comté de Salt Lake, Tamara Basuez, a déclaré que Rossi n’avait pas admis son nom ni sa date de naissance depuis son retour dans l’Utah.
« Objection, ma dame, ce sont des ouï-dire complets », a déclaré Rossi au juge.
Rossi est emprisonné sans possibilité de verser une caution dans l’affaire Orem. Le juge a fixé une audience de détention au 26 janvier.
Le juge a déclaré qu’un avocat serait désigné pour Rossi. Il a dit qu’il en avait un, mais que l’avocat n’avait pas reçu de notification de l’audience de mardi.
Rossi, qui a grandi dans des familles d’accueil dans le Rhode Island, s’y est fait un nom en tant que critique virulent du ministère de l’Enfance, de la Jeunesse et de la Famille de l’État.
Il y a quatre ans, il a déclaré aux médias du Rhode Island qu’il souffrait d’un lymphome non hodgkinien à un stade avancé et qu’il lui restait quelques semaines à vivre. Une nécrologie publiée en ligne affirme qu’il est décédé le 29 février 2020.
Il a utilisé au moins 10 pseudonymes différents au fil des ans, ont indiqué les procureurs.
Les autorités ont déclaré que sa fuite de la loi avait pris fin lorsqu’il avait été arrêté en décembre 2021 après avoir été reconnu par quelqu’un dans un hôpital de Glasgow, en Écosse, alors qu’il était traité pour le COVID-19. Il a insisté sur le fait qu’il était un orphelin irlandais nommé Arthur Knight et qu’il n’avait jamais mis les pieds sur le sol américain.
L’homme avait déclaré avoir été piégé par les autorités qui avaient pris ses empreintes digitales alors qu’il était dans le coma afin de pouvoir le relier à Rossi. Il a comparu à plusieurs reprises devant le tribunal dans un fauteuil roulant, utilisant un masque à oxygène et parlant avec un accent britannique apparent.
Après une longue bataille judiciaire, le juge Norman McFadyen du Sheriff Court d’Édimbourg a décidé en août que l’extradition pouvait avoir lieu. Le juge a qualifié Rossi de « aussi malhonnête et trompeur qu’évasif et manipulateur ».