Grog : bienfaits, ingrédients, recette, indications

Ce remède de grand-mère bien connu permet de faire face en cas de coup de froid, de rhume, d’angine ou encore de grippe. Quels sont ses bienfaits ? Comment bien le préparer ? Quelles précautions prendre ?

Origine : d’où vient le grog ?

Le grog allie originellement de l’eau chaude et du rhum. Cette boisson alcoolisée a été mise au point par un amiral anglais, Edward Vernon, en 1740, qui cherchait à limiter la consommation d’alcool de ses marins. Surnommé « le vieux grog » par son équipage – car il portait souvent un vêtement en tissu à gros grains (grogram, en anglais), le marin a fini par donner son nom au breuvage. La recette originelle a fini par intégrer du jus de citron pour lutter contre le scorbut. Puis au fil du temps, de nombreux ingrédients sont venus l’agrémenter : citron, miel, sucre de canne, cannelle, etc.

Toux, mal de gorge, grippe, fatigue… Quand prendre un grog ?

Les grogs sont très efficaces contre les aléas de l’hiver. Ils sont surtout connus pour leurs vertus réconfortantes, antibactériennes et hydratantes : en début d’infection virale, ils permettent de fluidifier les muqueuses et d’éliminer plus rapidement les virus. On les recommande donc en tant que remèdes naturels dans de nombreux cas :

Bienfaits : pourquoi le grog est-il efficace ?

Le succès des grogs n’est pas dû au hasard : ils prodiguent de nombreux bienfaits.

  • Consommer une boisson chaude permet de stimuler le mécanisme de transpirationce qui participe à l’élimination des toxines et abaisse la température (idéal en cas de fièvre !).
  • En réchauffant tout le corps, le liquide permet aussi de limiter les frissons.
  • Par ailleurs, la vapeur qui se dégage de la tasse permet d’humidifier et de dilater les muqueuses congestionnées.
  • Ce phénomène de vasodilatation permet au corps de sécréter des substances anesthésiantes. Sans compter qu’il facilite la pénétration des actifs dans le sang.
  • L’eau chaude permet au patient de rester hydraté et apaisé ;
  • Le miel est connu pour ses propriétés adoucissantes, antibactériennes et anti-inflammatoires.
  • La cannelle et les clous de girofleeux, sont connus pour leurs vertus antioxydantes, antibactériennes et anti-inflammatoires. Sans compter que la cannelle stimule le système immunitaire, tandis que les clous de girofle ont des vertus antalgiques (antidouleur).
  • Le jus de citron désinfecte et détoxifie l’organisme. Il apporte une dose salvatrice de vitamine C.
  • Le gingembre prodigue aussi des vertus antioxydantes.

Ses bienfaits sont-ils prouvés ?

Aucune étude n’a encore démontré qu’un grog permettait d’atténuer ou de se débarrasser des symptômes d’un rhume ou d’une grippe. Mais les bienfaits de chacun de ses ingrédients sont reconnus et éprouvés en laboratoire. Raison pour laquelle de nombreux praticiens recommandent cette boisson en complément d’approches médicales traditionnelles.

Lait, gingembre, miel, citron, rhum… Comment préparer un bon grog ?

Il n’existe pas vraiment de recette officielle. Comme indiqué ci-dessus, les grogs contenaient initialement du rhum et de l’eau chaude. Aujourd’hui, on s’accorde sur les ingrédients suivants :

  • un tiers de rhum et deux tiers d’eau chaude ;
  • le jus d’un demi-citron, accompagné d’une tranche entière avec la peau (ne le faites pas chauffer, ajoutez-le au dernier moment dans votre tasse) ;
  • une cuillère à soupe de miel (on préfère le miel de sapin, le miel de thym ou le miel d’eucalyptus).

En fonction des goûts de chacun, on peut éventuellement y ajouter :

  • deux ou trois clous de girofle ;
  • un bâton de cannelle ;
  • du gingembre ;
  • voire de la badiane.

Le grog se boit bien chaud. Mais attendez tout de même quelques instants avant de boire, pour ne pas vous brûler la langue.

Pourquoi mettre du rhum dans un grog ?

Le rhum est pourvoyeur de calories : il entraîne une réaction énergétique qui soutient l’organisme dans sa lutte contre les infections. Comme tous les alcools, il procure une sensation de chaleur et de bien-être. Il a également des propriétés désinfectantes et décongestionnantes qui permettent de dilater les vaisseaux sanguins et aident les muqueuses à évacuer les virus.

Cependant, il faut garder la main légère : l’excès d’alcool est dangereux pour la santé ! À terme, ses effets négatifs prennent le pas sur ses bienfaits et il finit par refroidir et fatiguer l’organisme. La consommation simultanée de médicaments est également déconseillée pour éviter toute interaction délétère.

Faut-il choisir du rhum blanc ou brun ?

La recette traditionnelle de grog mise sur du rhum brun. Certains lui préfèrent toutefois le rhum arrangé.

À noter : il existe de nombreuses variantes du grog au rhum. On compte par exemple :

  • le grog au whisky,
  • le grog au cognac
  • le grog au calvados ou au cidre (en Normandie)
  • le grog ou schnaps (en Lorraine).

Recette sans alcool : comment faire un grog sans alcool ?

Les grogs sans alcool font également fureur. Pour les préparer, rien de plus simple : on suit la recette originale, sans y ajouter la moindre goutte d’alcool. Faites bouillir l’équivalent d’une grande tasse d’eau, ajoutez-y une cuillère à soupe de miel et le jus d’un ou deux citrons. Selon vos préférences, ajoutez des clous de girofle, un bâton de cannelle et du gingembre frais râpé. Laissez infuser une dizaine de minutes.

Pour venir à bout des petites infections hivernales, vous pouvez aussi miser sur des infusions, des gargarismesdes inhalations ou encore une simple tasse de thé ou de chocolat chaud.

Une recette sans alcool contre l’extinction de voix

Faites bouillir l’équivalent d’une grande tasse d’eau. Ajoutez-y six à sept clous de girofle et un ou deux bâtons de cannelle, sans oublier le jus d’un ou deux citrons. Laissez poser en couvrant avec une assiette pendant 10 minutes. Filtrer le tout avec une passoire et sucrez en ajoutant une cuillerée de miel.

Posologie : combien de grogs boire chaque jour ?

L’idéal est de siroter trois à quatre tasses de 25 cl maximum par jour, sans dépasser les deux à trois jours de « traitement ». Les bienfaits de cette boisson devraient se faire sentir dès le deuxième jour.

Surtout, en cas d’aggravation de vos symptômes, n’hésitez pas à consulter votre médecin !

Quelles précautions prendre quand on consomme ce remède ?

« En cas de pathologie infectieuse, il vaut mieux éviter l’alcool sous toutes ses formes. Il désinfecte, certes, mais il a aussi des effets secondaires négatifs non négligeables. Les recettes de grog sont très variables, mais lorsqu’elles comprennent du rhum, il est essentiel de les consommer avec modération ! », alerte le Dr Jean-Christophe Nogrette, médecin généraliste et secrétaire général adjoint du syndicat des médecins généralistes de France (MG France).

En effet, les grogs, comme le vin chaud, peuvent donner une fausse impression de réconfort : l’alcool dilate les vaisseaux sanguins ce qui favorise en fait la déperdition de chaleur. La température du corps diminue d’un demi-degré pour 50 grammes d’alcool consommés, rappelle l’Anpaa (Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie). Par ailleurs, l’alcool accélère la déshydratationégalement accentuée par le froid.

Enfin, pour éviter les conséquences délétères de l’alcool, mieux vaut boire son grog bien au chaud dans son lit, juste avant de se coucher. Le médecin déconseille également de les associer aux médicaments contre les états grippaux ou rhumes courants.

Rappel qui a son importance : les grogs à base d’alcool sont formellement déconseillés aux enfants et adolescents !



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