Rassemblez-vous : tendances en matière de fusions et acquisitions au Canada


Les connexions ne sont plus ce qu’elles étaient.

La valeur mondiale des fusions et acquisitions est tombée à environ 1 220 milliards de dollars fin juin 2023, contre 2 000 milliards de dollars à la fin du deuxième trimestre de l’année dernière. La hausse des taux d’intérêt en est la principale raison. S’ils freinent l’inflation, ils augmentent également les coûts de financement – ​​et réduisent le potentiel de rendements élevés via des acquisitions. Les acquéreurs autrefois fervents attendent pour le moment. Dans le secteur du capital-investissement, par exemple, la valeur des transactions a diminué de plus de 50 %, à 251 milliards de dollars, tandis que près de 2 000 milliards de dollars sont en liquidités.

Un environnement réglementaire moins favorable, en particulier pour les transactions plus importantes, contribue également à expliquer cette baisse. En mai, l’un des principaux régulateurs du Royaume-Uni, la Competition and Markets Authority (CMA), a bloqué le projet d’acquisition d’Activision Blizzard Inc. par Microsoft Corporation, bien qu’il ait depuis indiqué sa volonté de négocier. Ensuite, la Federal Trade Commission (FTC) a intenté une action en justice pour bloquer le projet d’acquisition d’Horizon Therapeutics Public Ltd. Co par Amgen Inc.. En cas de succès, ce serait le premier procès de la FTC visant à bloquer un accord pharmaceutique depuis 2009.

Malgré la sécheresse mondiale dans le domaine des fusions et acquisitions, des points positifs demeurent – ​​si vous savez où chercher. La valeur de l’accord dans le secteur des soins de santé a augmenté de 40 % d’une année sur l’autre, stimulée par l’accord de Pfizer pour l’acquisition de Seagen et celui d’Eli Lilly pour l’achat de Dice Therapeutics. La valeur des transactions a également augmenté de plus de 200 % dans les secteurs des métaux et des mines, le projet d’acquisition de Newcrest par Newmont étant la transaction potentielle la plus importante.

Le Canada est un autre point chaud en matière de fusions et acquisitions. Même si les transactions en Amérique du Nord ont globalement augmenté en mai et juin, le Canada connaît un véritable boom des fusions et acquisitions. Par rapport au deuxième trimestre 2022, les transactions ont augmenté de 30 % pour atteindre plus de 90 milliards de dollars.

Pourquoi toute cette activité de fusions et acquisitions ? Les raisons habituelles s’appliquent. Il s’agit notamment d’essayer de capturer des synergies, d’améliorer la croissance dans un environnement de forte inflation et de taux d’intérêt élevés, d’acheter du pouvoir sur le dollar américain, de se diversifier, d’acquérir des talents et de l’expertise et d’éliminer un concurrent.

Alors que les régulateurs se sont concentrés sur les opérations de fusion de grande et de grande taille, les opérations de fusion de petites et moyennes capitalisations au Canada ne sont pas exposées au même risque réglementaire. Et malgré le resserrement des conditions de financement, dans notre univers cible principal de sociétés à petite et moyenne capitalisation, la vigueur des marchés actions cette année donne aux acquéreurs la confiance nécessaire pour conclure des transactions.

Matt Levine a un jour suggéré qu’« un pourcentage important des activités de fusions et acquisitions pourraient être menés par des dirigeants qui souhaitent éviter de passer du temps avec leurs enfants ». Outre la dynamique familiale, l’activité de fusions et acquisitions est susceptible d’augmenter pour plusieurs raisons. Pour les dirigeants de sociétés de petite et moyenne capitalisation, en particulier celles qui ont été introduites en bourse pendant la période de taux d’intérêt bas, les faibles valorisations actuelles ont été difficiles à supporter. Le service de la dette et l’obtention de financements sont également plus difficiles, alors même que les revenus sont mis à rude épreuve parce que les clients réduisent ou reportent leurs achats. Dans certains cas, cela a conduit à des situations de détresse.

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Alors que certains fondateurs d’entreprises s’accrochent fermement en prévision d’une réévaluation, d’autres acceptent qu’une façon de développer leur entreprise consiste à la confier à des mains plus fortes par le biais d’acquisitions. Au Canada, il existe plusieurs acquéreurs en série bien connus, notamment Constellation Hardware, CCL Industries, Open Text, Enghouse et Premium Brands, entre autres. Par exemple, depuis 2005, Premium Brands a investi plus de 3 milliards de dollars américains dans 79 transactions. Son TCAC était de 22,4 % de 2010 à 2022.

Malgré des zones de faiblesse, l’appétit pour les fusions et acquisitions devrait revenir en temps voulu. Pourquoi? Parce qu’une bonne allocation du capital – acheter la bonne entreprise au bon prix – crée une valeur supplémentaire sur le long terme.

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Tous les articles sont l’opinion de l’auteur. En tant que tels, ils ne doivent pas être interprétés comme des conseils en investissement et les opinions exprimées ne reflètent pas nécessairement celles du CFA Institute ou de l’employeur de l’auteur.

Crédit image : ©Getty Images/marrio31


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